Et si vous injectiez votre excédent d’épargne dans un placement financier peu volatil, adossé à de l’immobilier ? Par exemple la société civile de placement immobilier (SCPI). Ce produit d’investissement est adapté à tous les profils d’épargnants et fait partie des placements les plus recommandés par les conseillers en gestion de patrimoine pour booster les portefeuilles sans s’exposer à des risques élevés de perte en capital.
En effet, les SCPI génèrent un bon rapport rendement-risques, en plus de permettre l’accès facilité à l’immobilier et à moindre coût. De plus, vous gérez seulement le “papier”, c’est-à-dire le titre de propriété que vous aurez acheté auprès de l’exploitant qui se charge de la gestion de la “pierre”.
L’accès à l’immobilier pour tous
Pour accéder à l’immobilier, il vous suffit d’acheter des parts de société. Vous devenez alors associé au sein de la SCPI et propriétaire en commun avec d’autres investisseurs porteurs de parts. Les SCPI collectent en effet les fonds auprès du grand public pour financer leur acquisition immobilière. En contrepartie, les souscripteurs perçoivent des dividendes trimestriels qui sont évalués à partir du montant de leur apport, c’est-à-dire leur quote-part.
Le prix de la part est accessible à tous, et l’accès aux SCPI peut même se faire sans recours au crédit. Tout individu peut intégrer une SCPI dans son portefeuille sans s’endetter et à moindre coût.
L’historique des rendements sur les 8 dernières années
La courbe d’évolution des rendements des SCPI est stable sur les 8 dernières années : le taux de distribution oscille entre 4.5% et 5.8%, et cette tendance sera maintenue sur les prochaines années selon les prévisions des experts, même en cas de mauvaise conjoncture. C’est ce qui fait le principal atout des SCPI : leur résilience face aux périodes de crise de grande envergure.
Certaines SCPI sont toutefois assez sensibles à ces variations conjoncturelles, telles que celles adossées à de l’immobilier lié au secteur de l’hôtellerie et du tourisme. Leur taux de distribution a connu un glissement pour s’afficher à 2.2% en 2020, année marquée par la grande crise pandémique.
En revanche, toutes les SCPI diversifiées tiennent bien la route, de même que celles exploitant de l’immobilier acyclique. Leur rendement se maintient à un niveau stable, de l’ordre de 4.3%. Ces SCPI sont celles de bureaux, de santé et d’éducation. Les SCPI de commerces et de locaux d’activité sont également demeurées invulnérables à la crise, tandis que les SCPI de logistique sont sorties du lot en affichant un record de performances.
Quel rendement attendu avec l’inflation et la récession économique ?
La crise pandémique et la guerre en Ukraine ont fragilisé la majorité des entreprises, dont une importante partie génère des résultats en baisse. Cependant, les locataires des SCPI sont soigneusement sélectionnés et ce, en fonction de leur solidité financière. Ces derniers ne devraient donc pas se retrouver en difficulté face à ces différents facteurs. De plus, les SCPI se sont constituées des réserves par le biais des reports à nouveau, afin de faire face à d’éventuelles situations affectant durablement les marchés immobiliers et leur propre patrimoine.
Inutile donc de revendre les parts en cas de crise, sachant que l’immobilier demeure une valeur refuge et que les SCPI sont destinées à être conservées sur le long terme (entre 9 ans à 15 ans, voire plus). Les éventuelles pertes seront récupérées au fil des ans, en plus de la valorisation du parc dans la durée et qui générera de la plus-value à la revente.