Face aux perpétuels changements au fil du temps, de nouveaux objectifs sont définis en plus des nouvelles décisions à prendre. Si vous avez souscrit à un contrat d’assurance-vie, vous pourrez être amené à le réévaluer en fonction de l’évolution de vos objectifs et ce, en vue d’un réaménagement. Tout placement doit en effet avoir sa place dans votre patrimoine et concorder avec vos attentes ainsi que votre profil d’épargnant.
Cette étape peut aussi être considérée avant même la souscription à une assurance-vie. Voici les questions à vous poser afin d’effectuer les réaménagements nécessaires.
Quelle est ma nouvelle situation financière ?
Votre situation a-t-elle évolué ou, à l’inverse, précaire ?
Dans le premier cas, par exemple, vous pourrez avoir dégagé un excédent d’épargne et ce, de manière régulière (hausse de salaire, augmentation des bénéfices de votre micro entreprise, etc.). Vous pourrez alors injecter une partie de cette trésorerie excédentaire dans votre assurance-vie, en optant pour les versements programmés. Pour rappel, vous pouvez aussi opter pour les versements libres et ponctuels, mais si votre situation financière évolue et que vos revenus sont garantis sur le long terme, il vaut mieux choisir les versements programmés qui permettent de faire progresser votre épargne de manière exponentielle.
Dans le second cas, vous pouvez vous servir de tout ou partie de votre capital engrangé pour subvenir à vos besoins. Attention toutefois, le rachat total a pour conséquence la fermeture définitive de votre assurance-vie. De plus, la fiscalité pourrait être assez lourde si le montant est conséquent (du fait de la considération du barème progressif de l’IR et du taux marginal d’imposition y afférent).
Quelle est ma nouvelle situation familiale ?
Vous êtes-vous marié ? Avez-vous eu des enfants ? L’assurance-vie permet de les protéger à votre décès : vous pouvez alors les désigner comme bénéficiaires, sachant que la clause peut être modifiée en cours de détention du contrat. Le bénéficiaire doit en être informé, de préférence. Vous pouvez aussi mettre en place le démembrement de la clause bénéficiaire, permettant à l’un d’entre eux de jouir en premier du capital à votre décès (le quasi-usufruitier). Puis dans un second temps, au décès de l’usufruitier, les nus-propriétaires toucheront le capital qui leur revient.
L’assurance-vie ne fait pas partie de la succession, mais il est toujours préférable de considérer tous les enfants qui seront inscrits en tant de bénéficiaires – ou nus-propriétaires, si le conjoint est désigné comme étant l’usufruitier.
Quels sont les nouveaux projets ?
Les projets évoluent au fil du temps, en fonction de plusieurs paramètres, incluant ceux cités plus haut. Ce, en tenant aussi compte des aléas de la vie. Vous pourrez, par exemple, être amené à créer votre propre entreprise et à réaliser un rachat de votre capital pour démarrer.
Ou encore, investir dans de l’immobilier locatif : votre assurance-vie peut servir de gage si vous contractez un prêt, en faisant l’objet d’un nantissement. Vous n’êtes plus pleinement propriétaire de votre contrat jusqu’à ce que le nantissement soit levé. Toujours est-il que le versement des primes est possible, voire encouragé, car permet de faire croître efficacement votre épargne pendant toute la durée du nantissement et ce, sans qu’il y ait eu retrait.
Vous pouvez aussi diversifier votre portefeuille de placements : une partie du capital de votre assurance-vie pourra alors être mobilisée pour financer de nouveaux investissements. Sachez d’ailleurs que certains placements peuvent même être souscrits au sein de votre assurance-vie, vous permettant de vous dégager des contraintes de gestion. Dans ce cas, vous optez pour la souscription aux unités de compte des contrats multisupports, qui proposent une large gamme de placements cotés et non cotés, en fonction de vos nouveaux objectifs.